C'est l'hiver...

Dimanche dernier, me voila parti au Mont Rome en espérant me retrouver au dessus du brouillard. A St Sernin, je suis en plein dedans; au parking près du captage d'eau: idem...Mais j'ai encore espoir car je ne vois pas les falaises. Dans le chemin, au pied des rails, je commence à douter...Mais je ne vois toujours pas les blocs...Arrivé la haut, force est de constater que je suis toujours en plein dans la purée de poix et qu'il manque 100m d'altitude pour être au dessus; P de R de M...me dis je. J'attends un peu; tendance gelé puis 30mn plus tard je me lance sur mes stats (givrées). Je vide un accu; travail mollement car je ne sens plus rien et redescends. Fin de partie; même pas la volonté de remonter pour donner un coup de soufflette tellement j'ai froid aux mains...Bon c'est vrai qu'à la voiture le themomètre indiquera -6.5°C et qu'il faisait bien plus froid aux blocs....

Jeudi, après un passage pour le travail à Beaune, cap sur les cailloux. Toujours dans la purée mais il fait "chaud" au parking: 2°C. Néanmoins, le dimanche m'ayant servi de leçon, je monte avec cette fois, une boite d'alumette, du papier et du carton pour lancer un feu et avoir un point chaud...L'ayant fait un peu n'importe comment, je vois pendant 3 mn le coup qu'il ne va pas prendre car tout respire l'humide la haut mais grâce à un coup de soufflette magique, ça repart et il ne s'arretera plus. Bon la vieillle palette qui trainait plus haut (et que j'avais trainé jusqu'au pied du bloc) n'existe plus...Mais quel plaisir de sentir la fumée pendant des heures...(et aussi accessoirement de pouvoir partir sur les stats avec des gants bien chauds....).

Au menu, plat unique: Travail sur la saucisse. Au début en mode classique avec la bilogie masse/perfo mais 2 accus plus tard je constate que les 2 derniers se sont vidés depuis une semaine (restés dans la voiture en cyclant entre 0 et -5°C); bref les 2 dernières heures sont dédiés exclusivement au maniement de la masse (enfin de temps à autre, je souffle et je passe au marteau). 

Gros travail de fait; j'en vois vraiment le bout car maintenant à chaque coup de masse il y a entre 500g et 1kg de parvetons qui partent tant l'ex saucisse est fissurée de partout. Par contre force est de constater que pour l'instant ma découpe sommitale ne sert à rien; c'est bien trop épais pour que ça marche (tout comme l'usage de barre à mine et autre cric). Je parlais dans un précédent post de 1m3...Je dirai que maintenant il m'en reste un dernier à enlever...Par contre ce qui commence à me faire peur c'est le temps qu'il va me faloir pour évacuer avec mon petit seau et/ou ma toile cirée et mon rateau l'ensemble des débris qui sont par terre...

Il y en a (au bas mot) déjà 5 fois plus que pour le précédent nez (quand le job était fini).

Côté condis: comme vous pouvez le voir sur la photo: tout est archi trempé (y compris les gravas qui tapissent toute la face...) et tant que ça n'aura pas resséché un minimum, pas la peine d'imaginer pour avoir utiliser la soufflette...Grrrr...Bon pour grimper, vous aurez aussi compris qu'il va faloir attendre que passe une bonne grosse journée de soleil pour imaginer faire qqchose....

Le lendemain retour cette fois sous le soleil à la face et stupeur, alors que ça ne fait que 30mn maxi que le soleil est présent, tout est à nouveau quasi sec!!! Le Mont Rome réserve vraiment des surprises de ce point de vue là...Echauff rituel à base de seau, rateau et toile cirée...Puis montée sur des cordes encore bien humides...1 accu passe, le job avance bien...Une fois vidée, un peu de masse pour se divertir puis second accu et 15mn plus tard...Arrêt sur image, gachette toute molle, le jus ne passe plus...Bref ce qui devait se finir tranquilou, se change en une grosse tournée de 2h non stop de masse/marteau et vers 16h, les derniers blocs tombaient. La saucisse a vécu, à la place il y a une dalle et un pilier en arc de cercle pour la border. Un coup de main à Bertrand pour essayer (toujours en vain) de virer un immeuble en haut du bloc de droite, un coup de souflette et Il était largement temps de rentrer; quasi de nuit et étant encore une fois carbonisé...

Samedi, le nain ne venant finalement pas, j'y retourne (toujours sous un grand soleil). Cette fois le menu est différent: préperçage et nettoyage en grand. 

Côté trouilloteuse, ça n'a pas duré bien longtemps car mon petit perfo est certes léger, pratique etc ...Mais avec un seul accu, on ne va pas bien loin; bref il va faloir que je démonte mon DeWalt de toute urgence pour le réparer (entre le mien et celui de Jeanjean, j'arriverai bien à en faire un qui fonctionne car sur le sien ce n'était pas la même panne...). Bref, la majeure partie de la séance a consisté à faire de la purge en détail (travail plus chiant que chiant) et à gratter et virer terre/poussière de roche (pas mal aussi dans le genre, surtout quand l'eau l'a transformé en bonne vieille pate à glue). Un coup de souflette après (et sous la grisaille glaciale car le temps a viré brusquement sur le coup des 14h) cela donnait ça:

Me restait plus qu'à fabriquer 2 gros coins de bois pour le bloc de Bertrand et à repartir (sans être broyé; pour une fois) pour être à peu près à temps pour regarder la petite finale de foot...Mais quel plaisir de pouvoir enfin imaginer des mouvements; les essayer (grosso modo) et voir où le rocher vous emmène...Voilà, le bloc est prêt pour la visite du BRGM le 10 janvier. C'était l'objectif, il est atteint; je vais enfin pouvoir me remettre à grimper sérieusement.